Comme toute femme ronde qui se respecte, manger un petit truc ou tout simplement un truc dans la rue semble être un exercice interdit alors que toutes les femmes considérées de taille “standard” ont elles parfaitement le droit de s’alimenter dans la rue…
Finalement le message est clair : “Si mince tu es, le droit de t’alimenter dans la rue, tu auras; Si grosse tu es, te cacher pour manger, il faudra” Vieux proverbe asiatique
…
Alors la vraie question : Qu’est ce que j’ai intégré comme code social erroné pour me convaincre moi même que c’est dérangeant pour l’autre de me voir consommer un aliment en pleine rue ?
Pourquoi est ce que moi même finalement je suis convaincue que je dérange le regard de l’autre quand je consomme devant lui et encore plus un aliment de la catégorie “des gras et des sucrés” ?
Parce que en fait, s’il s’agit de manger une salade et de boire un verre d’eau, ou même un café, je ne vais ressentir aucune gène. Par contre, si l’envie me prend de manger une glace ou un hamburger, alors la c’est la m—- Vade retro satanas !
En fait si l’on regarde tout cela avec un peu de hauteur, c’est franchement risible…
Le fait qu’une femme en surpoids soit confrontée à la méchanceté de certains regards lorsqu’elle mange un hamburger dans la rue, cela sous-entend que la femme en surpoids ne consomme que des aliments “mauvais” et comme à longueur de journée on nous rappelle qu’il faut “manger au moins 5 fruits et légumes frais par jour et qu’il ne faut pas manger trop gras, trop salé, trop sucré”. Finalement le simple fait qu’une femme ronde mange un aliment qui appartient à la catégorie des “interdits” signifie qu’elle mange toujours des aliments ce cette catégorie…
C’est connu, chez Mac Do , on nous pèse à l’entrée pour être sure que nous sommes en surpoids et seule cette condition nous permet de rentrer et de consommer Mac do ! Si c’est vrai ce que je dis aucun mince ne mange de Mac Do, Y’a que les grosses !!!
lol
Alors comme d’habitude, l’autre , certains autres, nous jugent en un quart de seconde sur ce que nous avons à la main et que nous consommons à ‘instant T . Evidemment, personne ne va se préoccuper de savoir si c’est la seule nourriture que vous ayez consommée de la journée, ou si cela fait six mois que vous aviez envie d’une glace… Par contre, tout le monde va automatiquement supposer que “c’est pas étonnant que vous soyez comme vous êtes, vu ce que vous êtes en train de faire “ Une criminelle de la malbouffe, une délinquante de la sur- consommation de calories, une maffieuse du surpoids en sursis…
Il y a une autre chose que je souhaiterai que l’on éclaircisse car au précédent paragraphe, je justifie que l’on a surement une bonne raison de manger si l’on mange dans la rue, mais en fait, revenons aux bases :
Chacun est libre de consommer n’importe quel aliment, dans les quantités de son choix, sous la forme de son choix et dans les conditions de son choix !!!
Le pourquoi de ce que l’on mange ou de ce que l’on ne mange pas dans la rue lorsque le regard inquisiteur de l’autre se pose sur vous, eh bien ce pourquoi ne le regarde pas ! Absolument pas !
De la même manière, il n’a aucun jugement visible à signifier; c’est une forme d’atteinte à la vie privé et je ne crois pas que à l’inverse, lorsque une femme ronde voit une femme mince manger, elle se permette un petit “ eh ben dis donc”, lancé l’air de rien au détour d’un regard ou un pouffement de rire avec sa cops’ la deuxième mince.
Vous ne laisseriez personne rentrer dans votre lit pour voir ce que vous y faites et bien de la même manière, ne laissez personne rentrer dans votre âme sans qu’il sache ce qui s’y passe. Refusez toute intrusion quelle qu’elle soit !
Pour être totalement honnête, il n’ai pas forcement étonnant que ces personnes se permettent leurs jugements de valeurs ouverts car finalement notre premier et plus méchant juge, c’est nous. Quelle femme ronde ne s’est pas dit en mangeant dans la rue une barre chocolaté ou autre ( si toutefois elle y arrive à manger dans la rue) que “c’est pas bien” ? Même lorsque nous somme simplement en train de manger notre sandwich de midi en faisant les boutiques , assumons nous notre propre regard, le Notre?
C’est la clef de voute de tous changements, je vous le répète et le répèterai encore, changer votre propre vision de vous même et l’autre s’y calquera. Evidemment, je ne vous parle pas des “fachos de l’anti grosseur” qui eux resteront indécrottables mais je vous parle de la majorité des êtres humains qui sont capables de réviser leur comportement pour le rendre plus bienveillant et plus aimant envers les belles rondes que nous sommes
Alors comment apprend on à manger dans la rue sereinement ?
Sereinement cela signifie sans agressivité, sans revendication, sans peur et sans reproches !
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On choisit une journée qui se passe bien et où l’estime de nous est plutôt au positif
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On prend une copine mince qui nous aime et on part manger ensemble dans la rue ! Pour une première fois, c’est plus facile
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On se concentre sur la qualité gustative de ce que l’on consomme car cela nous permettra d’apprécier à sa juste valeur ce que l’on ingurgite
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On regarde les monuments, les boutiques, le paysage , on discute avec sa cops mais on ne cherche pas à tous prix les regards inquisiteurs comme si l’on voulait pouvoir se dire “ tu vois , tu vois que l’on me regarde méchamment” parce que si vous chercher à vous donnez raison, vous trouverez forcément celui qui vous confortera dans l’idée que vous aviez raison. Observez plutôt tous ces gens qui se fichent royalement que vous mangiez dehors et surtout, ceux qui vous souriront gentiment sans aucune arrière pensée.
C’est sans doute bizarre de penser que manger dehors pour une femme ronde se travaille mais oui, ça se travaille et ça se travaille pour la simple et bonne raison que lorsque pendant des années, on a été paramétré à penser tout le négatif que j’ai exposé au dessus eh bien ce n’est pas en décrétant que cela va changer que cela va changer. Le décréter c’est la première des choses à faire mais tout de suite après, il faut mettre en place “un travail” “une approche de changement comportemental, une démarche active qui nous pousse à dépasser jusqu’à changer la situation que ne nous convient pas !
Je vous assure que c’est possible et que cela fonctionne ! J’étais une femme incapable de manger la moindre cacahuète dehors et même dans un café pour boire un coup, je ne m’autorisais pas certaines boissons connues comme trop caloriques et donc enclines à e faire subir les affres des autres.
Aujourd’hui, je suis une femme qui peut se promener avec des amis minces et je peux consommer une glace à l’italienne dans la rue alors que eux même n’en mangent pas Vous imaginez l’audace de la fille lol !
Alors mes belles rondes atomiques, si vous avez envie de manger dehors, construisez le, travaillez y et faites le car c’est un pas de plus vers la paie entre vous et vous et c’est tellement plus important que le jugement de l’autre qui lui est l’autre et doit rester l’autre sans jamais interférer dans votre MOI
La meilleure réponse à l’hostilité, c’est le Bonheur car rien ne fait plus “chier” vos détracteurs que de vous voir épanouie et rien ne fait plus plaisir aux regards bienveillants que de vous voir heureuse
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Atomiquement Votre,
Christelle
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