Avoir de l’audace, cela peut vous paraître risqué dans notre monde où le repli sur soi même semble apporter sécurité et ressources ?
Pourtant, dans notre société si torturée et criblée de doutes, il se pourrait que l’audace soit l’énergie dont nous devrions faire preuve au quotidien !
Finalement l’acceptation de soi dans la différence c’est faire preuve d’audace !
Est-ce-que être audacieuse c’est être courageuse ? 
Le courage, il en faut pour surmonter ses peurs et ses propres freins mais avoir de l‘audace, c’est un challenge plus ambitieux encore.
Le courage est quelque chose de mesuré alors que l’audace demande ce grain de folie, ce soupçon de provocation qui fait avancer les choses, qui fait bouger le monde !
Attention, l’audace n’est pas un spectacle, une mise en scène, l’audace est un engagement , une posture forte, un positionnement érigé au rang des valeurs.
Si nous voulons changer le monde, il faudra passer par l’émulation de cette énergie. L’audace est la clef de tous changements !
La semaine dernière, je vous proposais un article sur le thème de la conférence “la mode et du poids des apparences”. Eh bien, dans cette juste lignée, je vous propose une solution pour sortir du poids des apparences et de toutes autres pesanteurs d’ailleurs : Faire preuve d’audace !
Etre audacieuse au quotidien ou faire preuve d’audace, c’est bousculer les codes, sortir de sa zone de confort, quitter la pseudo tranquillité pour sortir des rails et exprimer des actes et des idées qui déraillent, qui sortent des sentiers battus.
Pourquoi est-ce si difficile de faire preuve d’audace ?
Nous portons un jugement de valeur négatif sur l’audace car notre éducation, notre société, nos règles morales nous ont appris à ne pas “faire de vague”. La mise en conformité et l’instinct grégaire sont de bon ton. S’aventurer sur des chemins inconnus, c’est présomptueux, c’est dangereux et « c’est bien fait pour toi si tu te plantes »…
Pourtant moi j’ai l’impression que c’est en ne faisant rien et en acceptant cette conformité brandie au rang de valeur suprême que nous nous plantons ?
Etre audacieuse, c’est souvent mal venu car c’est sortir du cadre dans lequel on nous a gentiment posé. S’en détourner, c’est ce “rebeller”, c’est être original, trop original, voire marginal, voire inconscient, voire « cinglé » voire le tout en même temps…
Aujourd’hui, vous êtes toutes convaincues, à plus ou moins de degré, qu’être en surpoids c’est mal, que ne pas avoir une hygiène alimentaire telle que nous la propose la société c’est mal, que porter une taille 46 et au delà c’est anormal, c’est être en dehors des normes.
De la même manière que le prêt à porter fait la loi et bien le prêt à penser fait de même.
On a le sentiment que si vous n’êtes pas « pour quelque chose », « vous êtes forcément contre ce quelque chose ». On ne peut admettre qu’une femme en 38 soit une belle femme et qu’une femme en 56 soit aussi une très belle femme avec des atouts différents et de repères stylistiques différents.
Il n’y a pas à faire de guerre dans le pour ou le contre.
Il faut juste admettre que les deux peuvent coexister, minces et rondes éligibles à la beauté !
On veut nous donner le sentiment que quelqu’un de plus légitime que nous, sait mieux que nous ce qu’il faut faire ou ne pas faire et si vous ne vous y pliez pas, attention aux sanctions…
Peur du conflit ?
Evidemment si nous faisons des choix en dehors des clous, nous sommes automatiquement en proie aux jugements des autres, de notre entourage, de la société… Cela a quelque chose d’effrayant car peut impliquer le rejet, l’incompréhension, le conflit …
Pourtant le conflit semble inévitable lorsque l’on aspire à vivre selon d’autres envies, d’autres principes, d’autres préceptes…
La confusion vient du fait que conflit ne signifie pas violence.
Adopter une attitude conflictuelle c’est juste adopter une attitude contraire à celle que l’on souhaite ou que l’on attend de nous.
Vous n’êtes pas nées pour satisfaire les autres mais bel et bien pour satisfaire votre propre personne et ce avant toutes choses.
Si vous n’êtes pas en cohérence avec vous même, alors la soumission ou la rébellion seront vos émotions du quotidien car tantôt vous courberez, tantôt vous mordrez mais jamais vous ne serez en paix et tout cela finira dans le désespoir.
Lorsque les bonnes mœurs vous expliquent ce qu’il est « bon ou non » de faire ou d’être, si vous tentez tout de même de rentrer dans les cases proposées alors qu’au fond de vous, vous savez pertinemment que cela ne vous convient pas, alors vous ne pourrez être que dans la souffrance.
On atteint là le plus grand des paradoxes puisque pour ne pas rajouter de souffrance dans un monde déjà bien difficile, vous avez mis votre audace au placard et le fait de rejeter l’audace, vous ramène immanquablement à la souffrance car vous n’êtes pas en phase avec vous même;
Finalement il est plus douloureux de rester dans la norme que de la bousculer. Si nous ne donnons pas notre propre sens à notre existence, alors nous nous leurrons avec des quêtes d’argent, de pouvoir, de plaisir éphémères, de plus en plus inconscients et débridés.
L’audace salvatrice
“Je suis moi, ce que je suis n’a pas d’étiquette, de couleur ou de clan “.
Faire preuve d’audace n’est pas forcément escalader à mains nue un building de 18 étages ou sauter en parachute ou encore démissionner sur un coup de tête . Si c’est votre truc faites le mais pour moi, l’audace ce sont de petites actions au quotidien, de petits défis personnels entre vous et vous.
Pour cela, vous devez d’abord accepter de vous dé-paramétrer, de dé-construire votre formatage. Cela signifie que vous devez questionner tout ce que vous avez absorbé comme argent comptant.
Vous devez questionner vos désirs, vos envies et contrôler l’adéquation entre votre réalité et vos aspirations. Il est question de reprendre l’activité de votre libre arbitre en critiquant et en remettant en question tout ce qui ne vous convient pas.
A quoi bon ?
La tâche pourra paraître si effrayante que beaucoup d’entre vous se diront “mais pourquoi faire tout cela ? “ ET puis votre entourage, pour autant sans malveillance mais projetant ses propres inquiétudes sur vous, pourra devenir très décourageant et vous poussera peut être à continuer dans un chemin tout tracé qui n’est pas le vôtre et vous continuerez à souffrir sans réellement comprendre pourquoi.
N’écoutez pas les autres, n’écoutez pas le troupeau, écoutez vos exigences intérieures. C’est un exercice difficile car parfois la pensée commune est devenue tellement le seul référent que vous avez vous même du mal à réaliser que celle ci ne vous convient pas.
Si je prends la problématique du surpoids, combien de fois vous êtes vous dit :
“je dois maigrir, il faut que je maigrisse “,
“Pourquoi ?”,
“Pour me sentir mieux !” .
“Vous avez des soucis de santé ?”
“Non”.
“Alors pourquoi ?”.
“Ben je serai mieux dans ma peau ?”
“ Et qu’est-ce qui vous fait croire que si vous quittez votre taille 48, vous serez plus heureuse en taille 42 ?”
“Ben je trouverai plus facilement à m’habiller “.
» C’est vrai, vous avez raison . «
“ Et si vous trouvez plus de vêtement à votre taille, est- ce que cela vous apportera fondamentalement plus de bonheur à votre vie ? »
« Cela contribuera sans doute à plus de bien être mais serez -vous plus heureuse ? “
Vous voyez bien que plus je creuse les questions, plus les réponses deviennent floues et moins la conviction se fait sentir.
C’est évidemment un exemple qui ne vaut pas universellement mais c’est juste pour faire la démonstration que bien que la société prône la minceur, je connais beaucoup de femmes qui ne souhaitent pas devenir mince, ne peuvent pas devenir mince, ont compris que ce n’était pas cela qui leur ouvrirait les portes du bonheur et de la plénitude. l’amaigrissement peut être un outil mais pas une fin en soi !
Vous voulez contribuer à faire évoluer notre monde ?
Moi en tout cas c’est mon cas ! Si j’ai créé mon blog, c’est principalement parce que je voulais avec mes connaissances contribuer à aider toutes les femmes qui soufrent des idées reçues que l’on veut ériger au rang de règles suprêmes et immuables.
Oui j’ai la prétention de contribuer à changer le monde à travers ma goutte d’action et je suis certaine que vous aussi vous avez des idéaux que vous souhaiteriez voir appliqués.
Autoriser vous à exister avec un grand E parce que nous avons tous en nous des convictions et si vous n’êtes pas en harmonie avec elles et bien vous pouvez en mourir…
Alors maintenant que j’ai partagé avec vous ma vision de “l’audace”, j’aimerai que dans les commentaires, vous partagiez vous aussi avec moi et les autres lectrices, le souvenir d’une ou de plusieurs actions audacieuses que vous avez pu faire ou que vous êtes en train de faire ! Ce partage d’expérience peut être des plus inspirants et j’aimerai vraiment que vous jouiez le jeu car je suis certaine qu’à quelque niveau que ce soit vous avez déjà fait preuve d’audace !
Allez toutes à vos claviers, je vous attends
Un gros bisous très atomique,
Christelle
Pour moi, l’audace c’est d’avoir pris ma vie en main. Et de savoir dire non quand une situation ou un évènement ne me convient pas, de ne plus tendre l’autre jour. Et ce n’est pas évident tous les jours, surtout quand l’entourage familial ne veut pas comprendre que c’est une question de survie.
Bonjour Hélène,
Un grand merci pour ce partage d’expérience et bravo pour vos prises de positions même si je sais que parfois c’est coûteux 😉
Hey coucou!!!
Pour moi l’audace a été de quitter une vie dans laquelle d’un point de vue extérieur, familiale, « amicale », j’avais « tout pour être heureuse » pour me lancer à la conquête d’une vie en solo avec une tribu à ma charge.
Ca été aussi de changer radicalement de travail en misant tout sur mes capacités d’adaptation et ma rapidité d’apprentissage sans avoir la moindre expérience dans le domaine.
Il faut beaucoup d’audace pour avoir le courage d’être soi, d’oser suivre son chemin sans se référer à autre chose qu’à son besoin d’être pleinement en cohérence avec soi. Si répondre à ses propres besoins, c’est être audacieuse, alors, je le suis et je le resterai 😉
Hello ma belle
Oui l’audace peut ressembler à une sorte de folie et la frontière est maigre entre les deux mais si c’est répondre à l’appel de l’instinct de vie alors c’est audacieux et non fou !
Bonne continuation sur la quête de ton épanouissement et merci pour ton commentaire enrichissant 😉